RDC : Les États-Unis œuvrent pour un accord stratégique avec le Rwanda

Un partenariat renforcé est en gestation. En effet, après plusieurs semaines de tractations diplomatiques, les États-Unis et la République démocratique du Congo (RDC) s’apprêtent à conclure un accord stratégique majeur. Celui-ci associera soutien politique au processus de paix dans l’est du pays et investissements économiques ciblés, notamment dans le secteur des minéraux stratégiques.
Washington veut investir, mais exige la paix
De retour d’une visite en RDC et au Rwanda, Massad Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour l’Afrique, a affirmé à Kinshasa la volonté de Washington de renforcer les investissements privés américains, particulièrement dans le secteur minier. « Stimuler les investissements du secteur privé américain en RDC, en particulier dans le secteur minier, est un objectif commun qui rend nos deux pays plus prospères », a-t-il déclaré, soulignant que la stabilité sécuritaire reste un prérequis partagé avec le président Félix Tshisekedi.
Pressions sur Kigali : le M23 au cœur des tensions
En contrepartie de cet engagement accru, les États-Unis exigent du Rwanda le retrait immédiat de ses troupes de l’est congolais et la fin de tout soutien militaire au groupe armé M23. Une mise en garde directe alors que Kigali nie toute implication.-
Pourtant, plusieurs rapports d’experts de l’ONU confirment un soutien logistique et militaire rwandais à cette rébellion active dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Faure Gnassingbé, nouvel espoir de médiation africaine
Dans ce contexte tendu, l’Union africaine a désigné un nouveau médiateur : le président togolais Faure Gnassingbé. Il aura la lourde tâche de relancer un processus de paix fragilisé par trois décennies de conflits armés et par une méfiance croissante entre Kinshasa et Kigali.